Description et typologie linguistiques

Animé par Claudine Chamoreau et Enrique Palancar (CNRS, SeDyL)

L’objectif du séminaire doctoral « Description et typologie linguistiques » (M2/doctorants) est de permettre aux étudiants d’explorer, de comprendre et de décrire des faits linguistiques (morphologie, syntaxe, structure de l’information) et d’en appréhender la dimension typologique dans différentes langues en privilégiant l’approfondissement des connaissances que chacun des participants possède sur les caractéristiques typologiques de la ou des langues sur laquelle (lesquelles) il travaille. Cet objectif sera mené à travers deux types différents d’activités complémentaires : un séminaire bimestriel et un stage doctoral « Description et typologie linguistiques ».

Chaque séminaire se déroulera dans les locaux du SeDyL (salle 511) sur le campus de Villejuif (voir : Plan d’accès).

Au cours du séminaire les étudiants seront amenés à travailler sur leurs propres corpus à travers l’analyse de récits ou de conversations enregistrés lors des travaux de terrain. Ils élaboreront progressivement une étude des caractéristiques typologiques de la langue ou des langues sur lesquelles il travaille à travers les données qu’ils ont recueillies. Pour cela, différentes stratégies seront mises en place :

  • Lecture et analyse de certains articles et/ou ouvrages de la littérature typologique. Ces lectures seront choisies en fonction des besoins des étudiants.
  • Exposés des étudiants des avancées de leurs travaux sur l’étude grammaticale et typologique de leur langue à partir de l’analyse en profondeur d’un extrait représentatif de corpus.
  • Exposés par des invités de l’analyse des caractéristiques linguistiques à travers un récit dans des langues présentant des particularités typologiques pertinentes (langues maya, mixe, lezgiques, etc.). Ces exposés se seront réalisés par des linguistes de terrain..

Le stage doctoral « Description et typologie linguistiques » a pour objectif de permettre aux étudiants de présenter les travaux réalisés au cours de l’année et sera l’occasion de discuter avec des experts de certaines thématiques. Il sera aussi l’occasion de mener des comparaisons des caractéristiques linguistiques des différents textes étudiés et de centrer ainsi les travaux de l’année suivante sur quelques problématiques précises.

Programme 2018

5 avril 2018 —14h30 - 17h00

Maddyson Borka

Aperçu de la grammaire aymara
L’aymara est une langue andine de la famille Jaqi comptant environ 2 millions de locuteurs, principalement au Pérou et en Bolivie ainsi qu’au Chili et en Argentine dans une moindre mesure. Bien qu’elle soit parlée par un nombre de locuteurs important, son usage chez les jeunes générations se perd progressivement au profit de l’espagnol. Ses deux langues sœurs, le Jaqaru et le Kawki ne sont parlées, selon un recensement datant de 2004, que par respectivement 725 et 11 locuteurs.

Langue agglutinante et polysynthétique, l’aymara est majoritairement SOV et possède un alignement du marquage de type nominatif-accusatif. A travers la présentation d’un texte court enregistré sur la Isla Koati (Lac Titicaca – Bolivie) en septembre 2017, il s’agira de proposer une brève revue du système phonologique et morphologique de la langue. Une attention particulière sera ensuite portée sur les marqueurs évidentiels présents dans le texte et plus largement aux expressions de l’évidentialité en aymar.

4 avril 2018 —14h30 - 17h00

Marie Benzerrak

Ordre des constituants et structure de l’information en rama
Le rama est une langue chibcha parlée au Nicaragua. Elle appartient à la branche votic de la famille et partage la côte atlantique. Le rama a été l’objet d’une seule étude dans les années 80, à l’exception de quelques listes de mots publiées auparavant. Colette Craig a enregistré des locuteurs et à partir de ces données, elle a commencé une grammaire du rama. Cette grammaire (Craig 1986) pose cependant des questions puisque l’auteur a laissé certains points en suspens pour de futures recherches.

Craig (1986) classe le rama parmi les langues SOV, comme toutes les langues de cette famille, mais précise que cet ordre n’est pas strict et qu’il reste du travail à faire pour déterminer les raisons d’apparition des différents ordres possibles. C’est l’objectif spécifique de ce travail. Dans mon mémoire je reprends les données textuelles de Craig pour parvenir à cet objectif, puisque je dispose des enregistrements et des transcriptions annotées de huit textes. Le rama accepte trois des six ordres possibles soit SOV, OSV et SVO. Grâce à plusieurs critères révélateurs de l’ordre de base selon Dryer (2007), j’ai pu accepter l’hypothèse de Craig de classer le rama dans les langues SOV.

J’ai ensuite observé les instances des ordres OSV et SVO afin de connaître les raisons des déplacements des constituants en fonction objet. Ces déplacements correspondent toujours à des motivations liées à la structure de l’information, que ce soit pour topicaliser ou focaliser un constituant. Ces déplacements à gauche ou à droite sont des stratégies nécessaires car la langue ne possède pas de marqueur spécifique pour ces constructions. Je montrerai la distinction entre le déplacement à gauche qui peut indiquer que le constituant en fonction objet est soit un focus, soit un topic et le déplacement à droite qui correspond à un type de topic particulier pour préciser l’information, un antitopic.

3 avril 2018 —14h30 - 17h00

Neige Rochant

Un aperçu typologique de l’andi, langue caucasique de l’Est
L’andi est non-écrite et très peu documentée appartenant à la branche des langues andiques de la famille caucasique de l’Est. Parlée en république du Daghestan (Russie) par une dizaine de milliers de locuteurs, elle est menacée notamment par un fort exode rural. C’est le dialecte du village de Zilo, en cours de description depuis 2016, qui fera l’objet de cette présentation. L’andi se caractérise par un système consonantique fondé sur une triple opposition éjective-voisée-aspirée, et une riche morphologie nominale et verbale, fortement agglutinante et suffixale. L’inventaire casuel du dialecte de Zilo se compose de 6 cas grammaticaux et de 18 cas spatiaux situés dans un système bidimensionnel exprimant à la fois la localisation et l’orientation. Le paradigme verbal est composé de 12 formes synthétiques et 20 formes analytiques de temps-aspect-mode. En ce qui concerne la syntaxe, l’andi a un alignement ergatif radical et trois schémas actanciels majeurs: transitif, intransitif et affectif. Il y a un système de classes nominales, et presque toutes les parties du discours sont susceptibles de porter une marque d’accord. Enfin, l’andi présente plusieurs stratégies d’augmentation de valence marquée, et la réduction de valence non-marquée (P-labilité) y est un phénomène généralisé. Ces principaux traits typologiques seront étudiés à partir d’un conte traditionnel enregistré en 2017 au village de Zilo.

15 février 2018 —10h00 - 16h00

Diana Forker (U. Iena)

A Grammar of Hinuq
Hinuq is a West-Tsezic language belonging to the Tsezic subbranch of the Nakh-Daghestanian language family. It is spoken by about 600 people who live in the southwestern part of Daghestan (Russia) in the Caucasus. As all Nakh-Daghestanian languages Hinuq has a rich consonant inventory including ejectives. Hinuq is a dependent-marking language. The morphology is strongly agglutinative and except for the agreement prefixes only suffixing. Hinuq has ergative case marking. The case system is rather large, consisting of 6 grammatical and 35 spatial cases. The spatial cases combine two dimensions: location and orientation. An import role throughout the grammar of Hinuq is played by the category of gender. Nouns belong to five different genders that are used to mark agreement. The agreement is expressed by prefixes on verbs and other parts of speech. The basic clause types of Hinuq are: (i) simple intransitive clauses, (iii) extended intransitive clauses, (iii) monotransitive clauses, (iv) extended transitive clauses, and (v) experiencer clauses. In this seminar we will look at the most important traits of Hinuq by means of texts and recordings.

13 février 2018 —10h00 - 16h00

Murad Suleymanov (EPHE)

Les adpositions en tat, langue iranienne du Caucase
Cet exposé vise à faire une introduction au tat, une langue iranienne peu décrite parlée
actuellement dans le Caucase de l’Est. Considérée comme une langue en danger (peu de locuteurs de moins de 35 ans), cette langue présente une variation dialectale très marquée. Le dialecte traité dans cet exposé est parlé dans le Haut Şirvan, une région montagneuse de l’Azerbaïdjan central, au sud-est de la chaîne du Grand Caucase. L’une des particularités de ce dialecte est le comportement des morphèmes qui ont jusqu’ici été décrits dans la littérature scientifique comme des prépositions simples mais qu’il convient d’analyser pour le présent dialecte comme des adpositions, puisqu’elles peuvent être postposées à leur dépendant. Pour mieux comprendre ce phénomène, il sera nécessaire de tenir compte du contexte plurilingue de la zone. L’exposé, qui s’appuiera sur des textes recueillis sur le terrain depuis 2014, mettra en valeur l’état transitoire d’un parler isolé non seulement par rapport à sa famille génétique mais aussi à ses autres variantes dialectales.

Programme 2017

10 octobre 2017 —10h00 - 16h00

Oscar López (Centro de Investigaciones y Estudios en Antropología Social, Mexique)

-> Programme

15 mai 2017 —10h00 - 17h00

Yvonne TREIS (LLACAN)

An introduction into Kambaata, a Cushitic language of Ethiopia
This workshop is an exploration of the grammar of Kambaata (Cushitic)through the analysis of a dialogue (recorded in February 2016). After abrief overview of important phonological features (phonemic vowel andconsonant length, gemination, glottalised sonorants), I will first definethe word classes of Kambaata. I will then highlight selected,typologically and areally interesting features in morphology and syntax,for instance, the elaborate case system, the complex demonstrative system,directive verb forms (imperative, jussive, preventive,benedictive/maledictive), categorial hybrids (negative participles, agentadjectives and verbal nouns) that combine properties of two word classes,and subordination strategies in relative, adverbial and complementclauses. At the end, I give a summary of what makes Kambaata a typical (ornot so typical) language of the Ethiopian Linguistic Area.If you are interested in morphology, Kambaata is your language!

17 mars 2017 —14h00 - 17h00

Tatiana NIKITINA (LLACAN)

he syntax of oral narrative: Lessons from Wan (Mande)
While traditional descriptions are based in large on elicited data,naturally occurring discourse is often more complex and versatile comparedto what such descriptions suggest. This is especially problematic in thecase of syntactic phenomena that are difficult to study at the clausallevel; for example, information-structure-related phenomena or the choiceof pronouns and deictic markers normally depend on the organization oflarge chunks of discourse and cannot be studied without reference tospontaneous data. In this session we will look at the diversity of meansused by Wan speakers to construct a coherent narrative, focussing onsyntactic phenomena that are rarely mentioned in traditional grammars. Wewill see that the picture emerging from the study of spontaneous discourseis more interesting than and sometimes different from the one we obtainwhen we study the same language through elicitation. We will be looking atan archival recording of elderly speakers of Wan made in 1970; thetraditional narrative style represented in the recording is no longercurrent among the younger generations of speakers.

13 mars 2017 —10h00 - 13h00

Denis COSTAOUEC (U. Paris Descartes, SeDyL)

Aperçus de la syntaxe de l’ixcatèque (Mexique)
L’ixcatèque est une langue de la famille otomangue, appartenant augroupe popolocan comme le popoloca, le chocho et le mazatèque. La langueest fortement menacée de disparition car parlée par moins d’une dizainede personnes aujourd’hui, dans le seul village de Santa María Ixcatlán(État d’Oaxaca). Après avoir présenté rapidement la phonologie de lalangue, on donnera un aperçu de sa syntaxe par l’étude d’un texteproduit dans le cadre du projet de documentation financé par l’ELDP(MDP0214, 2010-2013, Costaouec et Swanton).

Programme 2016

9 décembre 2016 —10h00 - 13h00

Marianne Mithun (Université de Californie à Santa Barbara)

Is there a prototypical polysynthesis? An excursion through Mohawk
grammatical structures and speakers’ exploitation of them for shaping
the flow of information
Often pointed to as an example of prototypical polysynthesis, Mohawk, an Iroquoian language of Northeastern North American, has continually presented challenges to traditional expectations about basic linguistic structures. Here a number of these are explored through examination of spontaneous connected speech. Issues to be discussed include morphologically versus syntactically defined lexical categories, interactions between morphological and syntactic expression (particularly noun incorporation), the nature of definiteness, plurality versus distributivity, purely pragmatically-based constituent order, the prosodic packaging of ideas, and the development through time of negative constructions, complex sentences, and exclamatives.

8 décembre 2016 —14h00 - 17h00

Roberto Zavala (CIESAS, Mexique)

A morphosyntactic profile of Jitotoltec, an unknown Zoquean language
Until recently, Jitotoltec was an unknown Mixe-Zoquean language of the Zoquean branch spoken by approximately 3000 people in the state of Chiapas, in the southern part of Mexico. The language is unintelligible with the other six known Zoquean languages spoken in Chiapas, Oaxaca, Tabasco and Veracruz: Soteapanec, Texistepec Gulf Zoque, Ayapanec, Chiapas Zoque, San Miguel Chimalapa Zoque and Santa María Chimalapa Zoque.

Jitotoltec shares several features with the North Eastern dialect of Chiapas Zoque (Rayón, Tapalapa, Chapultenango, Pantepec) which not are not found in other Chiapanec dialects. These shared features provide good evidence that historically Jitotoltec separated from the North Eastern Chiapas Zoque. Unlike other Zoquean languages, Jitotoltec developed modal and non-modal long vowels distinctions: V, V, a different stress pattern, new phonemes, created new allophones for several consonants and developed new phonotactic restrictions and tone distinctions unknown in other Zoquean languages. In comparison to Chiapanec Zoque, Jitotoltec has made several lexical substitutions to common Zoquean cognates, and has made semantic changes in lexical cognates. The noun class system found in Chiapas Zoque is lost in Jitotoltec. The language developed an innovative alignment system for pronouns and person markers and has made various other grammatical changes in simple and complex clauses.

This presentation will provide an overview of the main features of the language using data from two fully transcribed and glossed texts (polysynthesis, constituent order and its correlations, nuclear serial verb constructions, double marking, hierarchical and inverse alignment, and different types of complex clauses).

8 décembre 2016 —10h00 - 13h00

Judith Aissen (Université de Californie à Santa Cruz)

Deriving VOS in Mayan: Right edge topics in Tsotsil
All Mayan languages are verb-initial. However, they divide into two groups: a `rigid’ group which permits only VSO order and a more `flexible’ group which permits both VOS (the more frequent order) and VSO. An unresolved question has been the derivation of the two orders and the relation between them. A recent paper by L. Clemens and J. Coon (`Deriving verb-initial order in Mayan’, 2016, LingBuzz) proposes that all Mayan languages have basic VSO order, with VOS derived via one (or more) of three possible routes: prosodic incorporation of a ‘`light’ O into the phonological phrase containing the verb; Heavy NP Shift of S; and movement of a topical S to a right-edge topic position.

This talk addresses the possibility of a right-edge topic position in Tsotsil, a flexible VOS~VSO language. Drawing
on a combination of elicited and naturally-produced data, I present a number of structural arguments for such a position, arguments based on coordination, separability of constituents, and extraction. Having established the strong likelihood of a right-edge topic position in Tsotsil, I compare it with the better known left-edge topic position in this language, from which it differs along various dimensions, and I consider its position within the larger typology of topic positions proposed in Aissen 1992 for Mayan (`Topic and focus in Mayan’).

7 novembre 2016 —10h00 - 16h00

Amina Mettouchi (EPHE – LLACAN)

Aspect et structure de l’information en kabyle :
travail sur deux monologues
A partir de deux monologues (un conte et un récit personnel) transcrits, annotés et traduits, la façon dont la structure de l’information interagit avec l’aspect sera étudiée (notamment le rapport entre perfectivité et ‘foregrounding’), ainsi que divers autres points de morphosyntaxe et sémantique, au gré des questions et des intérêts des participants.

19 octobre 2016 —10h00 - 16h00

Yvonne Treis (CNRS – LLACAN)

« An introduction into Kambaata, a Cushitic language of Ethiopia »
This workshop is an exploration of the grammar of Kambaata (Cushitic) through the analysis of a dialogue (recorded in February 2016). After a brief overview of important phonological features (phonemic vowel and consonant length, gemination, glottalised sonorants), I will first define the word classes of Kambaata. I will then highlight selected, typologically and areally interesting features in morphology and syntax, for instance, the elaborate case system, the complex demonstrative system, directive verb forms (imperative, jussive, preventive, benedictive/maledictive), categorial hybrids (negative participles, agent adjectives and verbal nouns) that combine properties of two word classes, and subordination strategies in relative, adverbial and complement clauses. At the end, I give a summary of what makes Kambaata a typical (or not so typical) language of the Ethiopian Linguistic Area.
If you are interested in morphology, Kambaata is your language!

Programme 2015

9 décembre 2015 —10h00 - 16h00

Eric Campbell (University of California at Santa Barbara)

Grammar, culture and information structure in texts
Voir résumé

8 décembre 2015 —10h00 - 16h00

Eric Campbell (University of California at Santa Barbara)

A typologically uncommon register tone system: unspecified low tone in Zenzontepec Chatino
Voir résumé

1 juillet 2015 —10h00 - 16h00

Stefano Manfredi (SeDyL)

Un pidgin-créole à base lexicale arabe : l’arabe de Juba (árabi júba)
L’arabe de Juba est un pidgin-créole à base lexicale arabe parlé au Soudan du Sud. Quoiqu’on dispose d’ores et déjà d’un certain nombre de travaux sur cet idiome de sorte que certaines de ses structures sont assez bien connues, il n’existe à ce jour aucune description grammaticale complète de l’arabe de Juba. En analysant une conversation spontanée transcrite, glosée et traduite dans le cadre du projet ANR CorpAfroAs (http://corpafroas.huma-num.fr/) nous étudierons plusieurs aspects de la grammaire de l’arabe de Juba dans un cadre théorique fonctionnaliste destiné à délimiter une série de catégories grammaticales (phonologiques, morphologiques, syntaxiques et pragmatiques) susceptibles de donner lieu à des comparaisons typologiques fructueuses. Les points les plus intéressants mis à jour concernent le marquage morphologique de la valence verbale, les différentes stratégies morphosyntaxiques de subordination et coordination, ainsi que les stratégies de focalisation et de topicalisation de l’arabe de Juba.

30 juin 2015 —10h00 - 16h00

Alexandre François (LACITO)

Une introduction au hiw, langue océanienne du Vanuatu
Le hiw est une langue océanienne (austronésienne) parlée à Hiw, l’île la plus septentrionale du Vanuatu, par une petite communauté de 280 locuteurs.  Cette présentation nous donnera l’occasion d’explorer une langue qui est classiquement océanienne sur certains plans, et décidément innovante par d’autres aspects.  Après un survol de sa phonologie, je présenterai notamment l’organisation de ses parties du discours;  le fonctionnement complexe (mais en voie de simplification) de la possession;  le supplétisme lié au nombre verbal;  le marquage différentiel de l’objet;  l’applicatif;  la référence spatiale.  Le tout sera illustré avec un texte extrait de la riche littérature orale de cette petite île du Pacifique.

4 février 2015 —10h00 - 16h00

Ayten Babaliyeva (INALCO)

Aperçu des structures du tabasaran (suite)
Ce cours se présente comme la suite d’une séance que nous avons assurée au séminaire doctoral du Sedyl le 28 novembre 2014. A la différence de la séance précédente qui avait plutôt un aspect pratique (les étudiants avaient glosé eux-mêmes et traduit en français un texte en tabasaran), la séance du 4 février sera théorique. Nous commencerons par un rappel des éléments déjà vus lors de la séance précédente. La première partie du cours portera sur les structures du tabasaran. Nous présenterons les constructions transitive, intransitive monoactancielle, les diverses constructions intransitives biactancielles : affective, à argument oblique, à génitif comme argument du verbe, à verbe de visée et la construction ditransitive. La seconde partie sera consacrée à l’étude de l’accord du verbe en genre et en nombre avec son prime actant. Pour finir, nous présenterons aux étudiants un conte en tabasaran, préalablement glosé et traduit en français, pour observer à nouveau dans le texte les faits grammaticaux abordés dans les deux séances.

3 février 2015 —10h00 - 16h00

Hélène Gérardin (ENS)

Traits typologiques du géorgien à travers un texte
Langue caucasique du Sud, le géorgien est une langue bien étudiée par la tradition linguistique développée par ses locuteurs mais encore peu connue de la typologie générale. Elle est réputée depuis longtemps pour la complexité de son système verbal et plus généralement de son actance, caractérisée par de multiples fractures. A partir d’un  texte oral de conversation courante d’environ cinq minutes, transcrit et glosé, on cherchera à dégager les principaux traits typologiques de cette langue. La première place sera justement laissée au système verbal : indexation et marquage des actants, valence, voix, structures d’actance et leurs fractures (ergativité scindée, intransitivité scindée, classes de verbes…) L’approche est novatrice car elle consiste à décrire le géorgien comme une langue orale encore non documentée.

Programme 2014

11 décembre 2014 —14h00 - 16h00

Roberto Zavala (CIESAS)

Présentation de langues de la famille mixe-zoque

11 décembre 2014 —10h00 - 13h00

Gilles Polian (CIESAS)

Présentaion de la langue tseltal (famille maya)

28 novembre 2014 —0h00

Ayten Babaliyeba (INALCO)

Aperçu des structures du tabasaran
Ce séminaire aura pour but de faire découvrir aux étudiants à travers un petit texte (10-15 lignes) des éléments du tabasaran, une langue du Caucase de l’Est. On commencera par une petite introduction pour évoquer le contexte géographique de la langue, sa position génétique, son statut et les dialectes. Ensuite, on fera écouter aux étudiants quelques morceaux enregistrés en tabasaran pour les inciter à reconnaître des sons typiques du Caucase qui n’existent pas en français (par ex., les consonnes éjectives, labialisées…) et on présentera brièvement les systèmes des consonnes et des voyelles du tabasaran.

La seconde partie du séminaire sera consacrée à l’étude d’un petit texte. Les étudiants seront amenés à le gloser et à le traduire en français à l’aide du vocabulaire fourni et des morphèmes qui reviennent très souvent dans le texte. Le professeur apportera son soutien à chaque fois que des difficultés d’analyse se poseront et orientera les étudiants vers des conclusions correctes. Au fur et à mesure qu’on avance dans le texte, on relèvera tous les points de grammaire qui y apparaissent pour les développer et les compléter. On s’attardera plus sur la flexion nominale, très riche avec 46 cas, dont 42 cas spatiaux et sur le verbe qui a une morphologie complexe (il peut comporter un ou deux préverbes dérivationnels, un préverbe flexionnel d’aspect, un marquage d’accord en genre-nombre avec le prime actant, un morphème de temps ou de mode, la marque de négation, un ou deux indices personnels). On observera que le tabasaran a des structures variées (transitive, intransitive monoactancielle, intransitive biactancielle, ditransitive …). Le texte étudié comportera quelques exemples de subordonnées. Sans rentrer dans les détails, on montrera les principales stratégies des relatives, complétives et circonstancielles de cette langue.

Dans la dernière partie du séminaire, les étudiants seront invités à faire des exercices constitués avec le vocabulaire du texte et autour des principaux points de grammaires abordés dans le cours.

30 septembre 2014 —10h00 - 16h00

Tom Durand (SeDyL-INALCO)

La famille arawak se caractérise, pour la majorité de ses langues, par plusieurs systèmes d’intransitivité scindée où le marquage actantiel,agentif ou patientif, se réalise selon l’Aktionsart ou certains paramètres grammaticaux. A cette situation s’ajoute de fortes variations au niveau des verbes nominalisés dont la présence est plus ou moins significative selon les langues. La présentation de ce séminaire aura pour but d’exposer la distribution des indices actantiels au travers de ces différents facteurs, et ce, par le biais d’un échantillon représentatif de données de première main.