Programme 2019
5 avril 2019 - 14h00 - 16h00
Séminaire Référence et prédication
Sophie Rose (Inalco, SeDyL)
Classes de marqueurs discursifs : le cas de certaines formes issues de la racine <VID> en russe contemporain
Résumé
5 avril 2019 - 10h00 - 13h00
Séminaire Référence et prédication
Hélène de Penanros (Inalco, SeDyL)
L’alternance nominatif/génitif dans les phrases existentielles négatives en lituanien
Résumé
Programme 2019
26 mars 2019 - Toute la journée
Accueil de Fumitake Ashino
Accueil de Fumitake Ashino pour un an
dans le cadre de notre axe de recherches REFREP
22 mars 2019 - 9h30 - 12h30
Conseil de laboratoire
Villejuif – Bât. D – S. 511 – 9h30-12h30
22 mars 2019 - 0h00
Séminaire doctoral – Pratiques langagières – terrains, méthodes, théories
Martha Sif Karrebæk (University of Copenhagen)
Interpreting encounters: Sociolinguistic perspectives on communicative challenges in the Danish public sector
Contemporary societies are overwhelmingly characterized by various types of linguistic and cultural diversity. One of the consequences of such societal complexity is an increasing need for interpreting in institutional encounters. In Denmark interpreting in the public sector has recently received considerable attention, not the least because of the significant costs it represents, and from an academic perspective, the social encounters in which interpreting services are used provide a window into important social and linguistic processes today. Interpreting encounters are therefore vital to explore for the socially engaged science of language, namely sociolinguistics. Until today, research on interpreting encounters in Denmark has been limited, and mainly building on outdated data, interviews, or experimental settings (Galal & Galal 1999, Dubslaff & Martinsen 2007, Christensen 2008, Jacobsen 2010, Itani et al. 2014). I will present a project that just received funding – INTERPRETING – which will fill this knowledge gap and compare the Danish situation to the international literature.
INTERPRETING explores the interpreting encounter from the perspective of a sociolinguistics of globalization (Coupland 2003, Blommaert 2010) where social and linguistic diversity is taken as an ordinary condition of communication. This means that rather than issues of translation accuracy and interpreters’ alleged insufficient language competences, which are currently high on the national political agenda, INTERPRETING will offer a comprehensive understanding of language use, language ideologies and meaning-making in situations with an unequal distribution of linguistic resources, knowledge, and power, and with potentially significant consequences for (at least one of) the participants.
18 mars 2019 - 14h00 - 16h00
Soutenance de doctorat
Lamphoune Soundara : Contribution à la grammaire de la langue kmhmouɁ
Inalco – Salle 4.24 – 14h
Le kmhmouʔ, langue isolante appartenant à la famille Austro-Asiatique, est dépourvue de marqueurs grammaticaux morphologiques. Les mots du kmhmouʔ sont pour la plupart pluricatégoriels et plurifonctionnels : la distinction verbo-nominale se fonde essentiellement sur des critères combinatoires. Les noms sont en général des noms massifs portant une signification notionnelle, et leur référentialité est conditionnée à la présence de déterminants nominaux (classificateurs, déictiques, quantifieurs et épithètes qualificatives). Il existe deux procédés de dérivation lexicale en kmhmouʔ, par la préfixation et par l’infixation.
En l’absence de morphologie verbale, le temps, l’aspect et le mode peuvent être soit non-marqués et identifiables par le contexte, marqués par des moyens lexicaux de type adverbial ou circonstanciel, ou marqués par des particules d’origine catégorielle variée (majoritairement verbale), et le plus souvent empruntées aux langues de contact, notamment des langues Taï. Les constructions à verbes multiples sont très fréquentes en kmhmouʔ. Ce type de constructions se distingue en trois catégories : construction sérielle proprement dite, construction modale et construction causative. Un autre trait caractéristique du kmhmouʔ, c’est que cette langue a une forte tendance à l’omission du sujet ou de l’objet. L’élément non exprimé dans la phrase peut être repéré contextuellement.
La description grammaticale s’appuie sur des données spontanées recueillies lors d’un travail de terrain dans les villages kmhmouʔ et à la radio nationale lao pour l’émission en kmhmouʔ. Le travail de terrain a été conduit en kmhmouʔ, et l’analyse et l’interprétation du corpus ont bénéficié du fait que l’auteur est locuteur natif. Une partie du corpus recueilli (1h30 au total) est présenté en annexe, intégralement glosé et traduit en français et en lao.
Cette thèse, outre qu’elle rend disponible pour la première fois les données et la grammaire du dialecte du kmhmouʔ de l’Est, ouvre des pistes de réflexion particulièrement intéressantes pour les travaux en typologie des langues isolantes et de la transcatégorialité, ainsi que la réflexion sur le rôle du contact de langue dans la grammaticalisation.
15 mars 2019 - 14h30 - 17h30
Séminaire doctoral – Théories et données linguistiques
Álvaro Diez Alejandre (Université Paris Sorbonne Nouvelle) – Lamphoune Soundara (Inalco/SeDyL)
Álvaro Diez Alejandre (Université Paris Sorbonne Nouvelle)
Les relatives en popoluca de Texistepec
&
Lamphoune Soundara (Inalco/SeDyL)
Quelques aspects syntaxiques du kmhmouʔ
11 mars 2019 - Toute la journée
Nouveau membre du laboratoire
Rasa Fallahzadeh a rejoint le SeDyl en tant que chargée de projets de recherche et de coopération avec le Cambodge en remplacement de Naoil Bendrimia
1 mars 2019 - 10h00 - 16h00
Séminaire Référence et prédication
Fumitake ASHINO (Université Keio, Tokyo & chercheur invité au SeDyL)
Expressions de « cause » en japonais contemporain : étude comparative de DE et NI
Résumé
Programme 2019
15 février 2019 - 14h00 - 17h00
Séminaire doctoral – Pratiques langagières – terrains, méthodes, théories
Alexandre Duchêne (Institut de plurilinguisme, Fribourg)
Ce que compter les langues veut dire : les sirènes de la quantification dans les coulisses du pouvoir
La quantification est séduisante (Engle Marry, 2016)à bien des égards: elle donne l’impression que nous pouvons comprendre le monde de façon objective et l’organiser par le prisme d’indicateurs chiffrés, de comparaisons statistiques et de données (dés)agrégées. Elle permet aussi de produire des régimes de connaissance et des effets de gouvernance. Dans cet exposé, j’examine ce qui se cache derrière la quantification des langues et des locuteurs-trices, comment elle est produite, par qui, avec quels intérêts et avec quelles conséquences pour qui. Partant de données historiographiques et ethnographiques sur les recensements en Suisse et ailleurs, je soutiens que c’est dans l’examen des coulisses de la quantification que se donne à voir comment les nombres se font et se défont, au gré d’intérêts conflictuels, de contingences techniques, d’(im)possibilités statistiques et d’expertises divergentes. Ces coulisses révèlent alors combien la fabrication des nombres et son utilisation mondaine et académique participent non seulement d’une tentative de gouverner les locuteurs-trices, mais aussi d’une « monstration » énumératives des langues qu’une société donnée cherche à rendre visible ou effacer.