Évènements

Programme 2019

22 mars 2019 - 0h00

Séminaire doctoral – Pratiques langagières – terrains, méthodes, théories

Martha Sif Karrebæk (University of Copenhagen)

Interpreting encounters: Sociolinguistic perspectives on communicative challenges in the Danish public sector
Contemporary societies are overwhelmingly characterized by various types of linguistic and cultural diversity. One of the consequences of such societal complexity is an increasing need for interpreting in institutional encounters. In Denmark interpreting in the public sector has recently received considerable attention, not the least because of the significant costs it represents, and from an academic perspective, the social encounters in which interpreting services are used provide a window into important social and linguistic processes today. Interpreting encounters are therefore vital to explore for the socially engaged science of language, namely sociolinguistics. Until today, research on interpreting encounters in Denmark has been limited, and mainly building on outdated data, interviews, or experimental settings (Galal & Galal 1999, Dubslaff & Martinsen 2007, Christensen 2008, Jacobsen 2010, Itani et al. 2014). I will present a project that just received funding – INTERPRETING – which will fill this knowledge gap and compare the Danish situation to the international literature.
INTERPRETING explores the interpreting encounter from the perspective of a sociolinguistics of globalization (Coupland 2003, Blommaert 2010) where social and linguistic diversity is taken as an ordinary condition of communication. This means that rather than issues of translation accuracy and interpreters’ alleged insufficient language competences, which are currently high on the national political agenda, INTERPRETING will offer a comprehensive understanding of language use, language ideologies and meaning-making in situations with an unequal distribution of linguistic resources, knowledge, and power, and with potentially significant consequences for (at least one of) the participants.

18 mars 2019 - 14h00 - 16h00

Soutenance de doctorat

Lamphoune Soundara : Contribution à la grammaire de la langue kmhmouɁ

Inalco – Salle 4.24 – 14h
Le kmhmouʔ, langue isolante appartenant à la famille Austro-Asiatique, est dépourvue de marqueurs grammaticaux morphologiques. Les mots du kmhmouʔ sont pour la plupart pluricatégoriels et plurifonctionnels : la distinction verbo-nominale se fonde essentiellement sur des critères combinatoires. Les noms sont en général des noms massifs portant une signification notionnelle, et leur référentialité est conditionnée à la présence de déterminants nominaux (classificateurs, déictiques, quantifieurs et épithètes qualificatives). Il existe deux procédés de dérivation lexicale en kmhmouʔ, par la préfixation et par l’infixation.

En l’absence de morphologie verbale, le temps, l’aspect et le mode peuvent être soit non-marqués et identifiables par le contexte, marqués par des moyens lexicaux de type adverbial ou circonstanciel, ou marqués par des particules d’origine catégorielle variée (majoritairement verbale), et le plus souvent empruntées aux langues de contact, notamment des langues Taï. Les constructions à verbes multiples sont très fréquentes en kmhmouʔ. Ce type de constructions se distingue en trois catégories : construction sérielle proprement dite, construction modale et construction causative. Un autre trait caractéristique du kmhmouʔ, c’est que cette langue a une forte tendance à l’omission du sujet ou de l’objet. L’élément non exprimé dans la phrase peut être repéré contextuellement.

La description grammaticale s’appuie sur des données spontanées recueillies lors d’un travail de terrain dans les villages kmhmouʔ et à la radio nationale lao pour l’émission en kmhmouʔ. Le travail de terrain a été conduit en kmhmouʔ, et l’analyse et l’interprétation du corpus ont bénéficié du fait que l’auteur est locuteur natif. Une partie du corpus recueilli (1h30 au total) est présenté en annexe, intégralement glosé et traduit en français et en lao.

Cette thèse, outre qu’elle rend disponible pour la première fois les données et la grammaire du dialecte du kmhmouʔ de l’Est, ouvre des pistes de réflexion particulièrement intéressantes pour les travaux en typologie des langues isolantes et de la transcatégorialité, ainsi que la réflexion sur le rôle du contact de langue dans la grammaticalisation.

15 mars 2019 - 14h30 - 17h30

Séminaire doctoral – Théories et données linguistiques

Álvaro Diez Alejandre (Université Paris Sorbonne Nouvelle) – Lamphoune Soundara (Inalco/SeDyL)

Álvaro Diez Alejandre (Université Paris Sorbonne Nouvelle)
Les relatives en popoluca de Texistepec
&
Lamphoune Soundara (Inalco/SeDyL)
Quelques aspects syntaxiques du kmhmouʔ 

Résumés

11 mars 2019 - Toute la journée

Nouveau membre du laboratoire

Rasa Fallahzadeh a rejoint le SeDyl en tant que chargée de projets de recherche et de coopération avec le Cambodge en remplacement de Naoil Bendrimia

1 mars 2019 - 10h00 - 16h00

Séminaire Référence et prédication

Fumitake ASHINO (Université Keio, Tokyo & chercheur invité au SeDyL)

Expressions de « cause » en japonais contemporain : étude comparative de DE et NI
Résumé

Programme 2019

15 février 2019 - 14h00 - 17h00

Séminaire doctoral – Pratiques langagières – terrains, méthodes, théories

Alexandre Duchêne (Institut de plurilinguisme, Fribourg)

Ce que compter les langues veut dire : les sirènes de la quantification dans les coulisses du pouvoir
La quantification est séduisante (Engle Marry, 2016)à bien des égards: elle donne l’impression que nous pouvons comprendre le monde de façon objective et l’organiser par le prisme d’indicateurs chiffrés, de comparaisons statistiques et de données (dés)agrégées. Elle permet aussi de produire des régimes de connaissance et des effets de gouvernance. Dans cet exposé, j’examine ce qui se cache derrière la quantification des langues et des locuteurs-trices, comment elle est produite, par qui, avec quels intérêts et avec quelles conséquences pour qui. Partant de données historiographiques et ethnographiques sur les recensements en Suisse et ailleurs, je soutiens que c’est dans l’examen des coulisses de la quantification que se donne à voir comment les nombres se font et se défont, au gré d’intérêts conflictuels, de contingences techniques, d’(im)possibilités statistiques et d’expertises divergentes. Ces coulisses révèlent alors combien la fabrication des nombres et son utilisation mondaine et académique participent non seulement d’une tentative de gouverner les locuteurs-trices, mais aussi d’une « monstration » énumératives des langues qu’une société donnée cherche à rendre visible ou effacer.

8 février 2019 - 14h30 - 17h30

Séminaire doctoral – Théories et données linguistiques

Sopheap Nou, INaLCO – Fida Bizri, INaLCO – SeDyL

Sopheap Nou, INaLCO
Krup et roal : la détermination et la quantification de la langue khmère contemporaine
En khmer, un syntagme nominal (SN) est formé de deux termes : un nom (N) support (déterminé) et un terme considéré comme apport (déterminant). En général, le N déterminé précède un ou plusieurs déterminant(s). Les déterminants peuvent être un N, un qualificatif, un numéral, un classificateur ou un quantifieur, un démonstratif ou un possessif. Dans le cadre de cette étude, krup et roal, font partie des rares déterminants qui précèdent le N. Ces deux mots occupent la même position dans un SN.
De manière générale, les dictionnaires cambodgiens et les ouvrages de grammaire du khmer ne font pas de distinction entre les valeurs sémantiques de krup et celles de roal. Ils considèrent ces deux mots comme quasi-synonymes : krup est traduit par « tous, tout, totalité, complet, suffisant, chaque » et roal par « chaque, tous, tout ». Or la théorie des opérations énonciatives nous apprend que les mots qui semblent pouvoir être employés de la même manière ont en fait des emplois spécifiques dont la grammaire traditionnelle ne rend pas vraiment compte.
Il est intéressant de remarquer que krup et roal renvoient tous les deux à la notion de « pluralisation ». Ils ne précèdent que les N qui renvoient à plusieurs occurrences qui constituent un ensemble. Mais quels sont alors les caractéristiques qui distinguent krup de roal ?
Pour répondre à cette question, il est nécessaire de décrire tous les emplois de krup et de roal. Ce travail se déroulera en deux temps : d’une part, une caractérisation « interne » de la sémantique de krup et de roal, et d’autre part, une caractérisation « externe » qui explicite les propriétés des séquences dans lesquelles peuvent apparaître ces deux mots.
&
Fida Bizri, INaLCO – SeDyL
La langue comme outil pédagogique émancipateur
Cette présentation fait le point sur une expérience pédagogique que j’ai menée à l’INALCO auprès d’un groupe d’étudiant.e.s dits en difficulté que j’étais chargée d’initier à des bases de linguistique leur permettant de mieux s’insérer dans leur cursus Langues’O. Comment parler de COD à des jeunes qui ont en tête des questions autrement plus douloureuses que l’ordre des mots ? Qui a inventé ce sigle de COD et pourquoi l’incapacité à décoder son mystère devrait être si stigmatisante ? Par où commencer? L’idée est venue d’eux. Après un temps où je me suis retenue de leur imposer un enseignement ‘de trop’, de peur d’étouffer leurs interrogations qui peinent à se formuler, des questions timides quoique rebelles commencent à se faire entendre : « Comment naissent les langues et qui les invente d’ailleurs? » Le « d’ailleurs » en disait long sur leur désarroi, et c’est ainsi que je les ai accompagné.e.s dans l’invention d’une langue de A à Z, et guidé.e.s pour  accoucher de questions linguistiques pertinentes, plutôt que de les noyer sous des réponses à des questions qu’ils ne se sont jamais posées, par manque de docilité et non de créativité. Ils ont appelé leur langue FENISY THRAPUNJ, terme auquel ils ont donné le sens de « langue (THRAPUNJ) des Derniers Qui Seront les Premiers (les FENISY) ». Eux qui, en quelques séances, ont inventé une langue qu’ils sont déjà capables de parler, pourquoi peinent-ils tant à apprendre la langue’O dans laquelle ils sont inscrits ? N’est-ce pas là une question qui devrait être soumise au système plutôt qu’aux étudiants en échec ?

1 février 2019 - 10h00 - 16h00

Séminaire Référence et prédication

Sopheap Nou (INALCO)

Contribution à l’étude du syntagme nominal en khmer contemporain : le cas de roal et krup
Résumé

Programme 2019

25 janvier 2019 - 9h30 - 12h30

Conseil de laboratoire

Villejuif – Bât. D – S. 511 – 9h30-12h30

Programme 2018

17 décembre 2018 - 14h00 - 16h00

Soutenance de doctorat

Marie-Laure Coppolani : Le changement lexical en nez-percé

Campus de Villejuif – Bât. D – Salle de Conférence -Rez-de-chaussée – 14h

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