Évènements

Programme 2023

17 mars 2023 - 14h00 - 17h00

Séminaire doctoral – Pratiques langagières – terrains, méthodes, théories

Animé par Isabelle Léglise et Valelia Muni Toke (INALCO, 2 rue de Lille, salle L0.01)

Stef Slembrouck (Univ Ghent) & Mieke Vandenbroucke (Univ Antwerpen) Interactional and Pragmatic Perspectives on Covid-19 Telephone Contact Tracing in Belgium

Telephone contact tracing was introduced overnight in May 2020 in Flanders/Belgium as a major strategy for combatting the Covid-19 pandemic. It was organized via government-contracted commercial call centres. Contact tracers did not receive a (para)medical training. On the basis of a large corpus of recorded telephone calls, our FWO-funded interdisciplinary project sought to improve practice on the basis of pragmatic and interactional analysis. In our seminar, we will present a number of interactional and pragmatic perspectives on the practice of Covid-19 contact tracing in late 2020 through mid-2021. First, we provide a functional overview of the contact tracing call as a “new” genre, linking it to societal conditions of risk management and responsible citizenship governance. In a further analysis, we will cast light on the transformative awareness-raising orientations of the instructions and guidance which the contact tracers are expected to communicate to the “index patients” (the infected individual who is being called). Finally, we will also provide an overview of the results of a coaching intervention which we executed in the Spring of 2021 on the basis of our first analyses. It turns out that some aspects of the pragmatics of professional interactional behaviour are easier to teach than others.

16 mars 2023 - 9h30 - 12h30

Séminaire Plurilinguisme : effets linguistiques, enjeux sociaux

Resp.  I. Léglise et S. Manfredi

 

16 mars 2023
17 mars 2023 - 9h00 - 18h30

Journée d’étude PRALASE

Pratiques langagières secrètes : genre, sexualité, race, langage

La journée d’étude internationale PRALASE a pour objectif d’offrir un espace de discussion et de réflexion concernant les approches intersectionnelles en lien avec des pratiques langagières dites « secrètes ». Cette journée sera l’occasion de réfléchir aux pratiques langagières en dehors des relations normées de genre ou de sexualité, mais aussi au-delà des perspectives euro-centriques liées au concept de « race ». PRALASE se concentrera sur des pratiques langagières « secrètes » associées aux communautés LGBTQI+ émanant de plusieurs aires géographiques telles que l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde, Israël, le Maroc ou encore le Pérou.

PRALASE se déroulera sur deux jours, les 16 et 17 mars 2023, à la Maison de la Recherche de l’Inalco (2 rue de Lille, 75007 Paris). Les interventions se dérouleront de manière hybride et seront accessibles en présentiel ou en ligne. La première journée, le 16 mars 2023, sera consacrée aux communications de chercheur-es invité-es. La seconde journée, le 17 mars 2023, sera consacrée à la Table ronde des jeunes chercheur-es PRALASE, qui se déroulera uniquement le matin.

Organisatrices : Guina Hildebrand Probst (SeDyL, Inalco) et Hermelind Le Doeuff (Sorbonne Nouvelle)

Avec le soutien de l’Ecole Doctorale de l’INALCO, du SeDyL et du LABEX EFL (VC5)

10 mars 2023 - 14h30 - 17h30

Séminaire Théories et Données linguistiques

Animé par Alexandru Mardale et Anaïd Donabédian

Letizia Volpini (INaLCO) Sujet, détermination, ordre des mots. Un cas particulier étudié en grec moderne et en italien

L’exposé portera sur les relations entre détermination, ordre des mots et sujet et présentera l’avancement des travaux de recherche pour mon mémoire de master II. Il s’agira plus précisément d’étudier le sujet en début de phrase – ou du moins pré-verbal – non déterminé, en grec moderne et en italien. On sait que les systèmes de détermination du grec moderne et de l’italien présentent des différences significatives (Giannoulopoulou 2016, Holton et al. 2012, Renzi et al. 1988, Stark 2008, Tsamadou-Jacoberger 1998). D’un autre côté, dans les deux langues l’expression du sujet n’est pas obligatoire et, dans les cas où le sujet est exprimé, il n’est pas nécessairement préposé au verbe ; le sujet préverbal est en effet le plus souvent déterminé, les sujets non déterminés se trouvant généralement après le verbe. Toutefois, il est possible de trouver dans les deux langues des phrases avec un sujet préverbal sans déterminant, phrases tout à fait grammaticales, tout à fait à leur place dans un contexte donné. Il s’agit d’un phénomène considéré comme plus ou moins « marginal », mais ayant une fréquence d’apparition différente dans les deux langues et surtout une distribution qui est loin d’être homogène d’un type de texte à l’autre ainsi qu’à l’intérieur d’un même texte. Le sujet préverbal non déterminé doit donc trouver sa raison d’être dans le rôle joué par ces phrases dans les textes à l’intérieur desquels elles apparaissent, à analyser notamment en relation avec les spécificités des différents genres textuels.

Christine Bonnot & Sophie Vassilaki (INaLCO, UMR8202, SeDyL, CNRS, IRD135) Entre syntaxe et discours : les constructions pseudo-coordonnées en russe et en grec moderne 

L’exposé portera sur le fonctionnement en russe (R) et en grec moderne (GM) de structures <V1 relateur V2> où deux verbes unis par un relateur (R : I, GM : KE) ayant le double statut de conjonction de coordination (« et ») et de marqueur discursif (valeurs communes : « aussi », « même », « justement », « d’ailleurs », etc.) désignent un procès unique, le V1 perdant son autonomie et ses expansions pour venir spécifier ou infléchir l’interprétation du V2.

(1) R : [Début d’un post Internet réagissant à un article de conseils aux webdesigners]

Kogda vižu i čitaju takie stat’i, vot sižu i dumaju xot’ komu-to èto prinosit pol’zu?

Quand je vois et que je lis de tels articles, je me demande vraiment [litt. ‘voilà suis-assis I pense’] s’il y a des gens à qui ça apporte quelque chose ?

(2) GM : [Fil twitter : il s’agit de critiquer une justice aux ordres]

Ti kaθonde ke kanun erevnes, anakrisis, ðikoɣrafies, su’pa, mu’pes ? Jiati ðen kanun ena pol sto tuiter pçon na silavun, na telionume ?

Pourquoi est-ce qu’ils s’obstinent à faire [litt. ‘(ils) sont-assis KE font’] des enquêtes, des interrogatoires, des dossiers d’instruction, et tout le tintouin ? Pourquoi ne pas faire un simple sondage Twitter : « qui arrêter ? », et qu’on n’en parle plus ?

En (1) et (2), les V1 « être assis/s’asseoir » ne désignent pas une posture physique concrète, ici non pertinente, mais annoncent une opposition entre deux points de vue. En (1), le V1 sižu (litt. ‘suis-assis’) indique que le V2 dumaju ne doit pas s’interpréter avec la valeur processuelle (« réfléchis ») qu’il a normalement quand il régit une interrogative indirecte, mais introduit une question rhétorique remettant en cause l’utilité de l’article présupposée par sa publication. En (2), le V1 kaθonde [litt. ‘sont-assis’] souligne au contraire la valeur processuelle du V2, mais sert aussi à faire interpréter l’interrogative directe comme une question rhétorique remettant en cause l’utilité d’une procédure longue et complexe dont l’issue est connue d’avance, d’où l’analogie avec la « Twittosphère » et les ‘twitter polls’ (GM : pol). De telles constructions, dites « pseudo-coordonnées », sont attestées dans des langues de familles et aires linguistiques diverses et généralement vues comme intermédiaires entre coordination et subordination [Ross 2016]. Le cadre privilégié pour les aborder est celui de la grammaticalisation : privé de ses arguments et pris dans sa relation avec le V2, le V1 se viderait de sa substance lexicale pour se transformer en simple marqueur grammatical de catégories aspectuelles ou modales telles que « progressif/duratif » [Kuteva 1999 à propos des V1 de posture statique « être debout/assis/couché »], « intentionnalité » [Svorou 2018 à propos des V1 de mouvement en grec moderne] ou « miratif » [Weiss 2022, à propos du V1 russe vzjat’ « prendre »]. Nous essaierons de montrer que ces constructions constituent en fait des moules permettant de former des syntagmes au statut hybride, à la fois partiellement lexicalisés et étroitement dépendant des déterminations contextuelles, et que leur sens, souvent opaque pour les locuteurs non natifs, se construit dans le discours selon des principes communs réguliers reposant sur un même mécanisme énonciatif. Nous appuierons notre analyse sur des exemples illustrant le fonctionnement de deux types de V1 comparables dans les deux langues :

– verbes de posture statiques et dynamiques : « être assis » / s’asseoir », « être debout » / « se lever ». La comparaison des deux langues montre que les représentations respectivement associées aux postures assise et debout y sont largement similaires ;

– verbes de préhension : R : brat’ipf/vzjat’pf« prendre »; GM : piano « saisir, attraper ». Les divergences sont ici plus importantes, ce que nous attribuons au fait que les deux verbes focalisent deux phases différentes d’un geste de préhension, initiale pour le russe, finale pour le grec.

9 mars 2023 - 9h30 - 12h30

Séminaire Plurilinguisme : effets linguistiques, enjeux sociaux

Resp.  I. Léglise et S. Manfredi
De 9h30 à 12h30

 

Programme 2023

16 février 2023 - 9h30 - 12h30

Séminaire Plurilinguisme : effets linguistiques, enjeux sociaux

Resp.  I. Léglise et S. Manfredi
De 9h30 à 12h30

 

15 février 2023 - Toute la journée

Date limite de soumission GRelSpoC 2023

Workshop Grammatical Relations in Spoken Language Corpora

Voir l’appel à communications

10 février 2023 - 14h30 - 17h30

Séminaire Théories et Données linguistiques

Animé par Alexandru Mardale et Anaïd Donabédian, INALCO PLC, salle 3.15

Samuel Chakmakjian (INALCO, ERTIM & UMR SeDyL)

L’arménien est une langue indo-européenne avec deux variantes standard. Malgré ses deux inventaires phonémiques très différents et des années d’isolement relatif l’un par rapport à l’autre, les recherches scientifiques évoquent souvent une correspondance (synchronique) phonème-à-phonème entre les deux variantes. En outre, aujourd’hui les locuteurs des deux variantes se retrouvent de plus en plus souvent dans des espaces sociaux partagés (Karapetian, 2014 ; Chahinian & Bakalian, 2016) communiquant avec une facilité considérable. Pour expliquer ces phénomènes, cette présentation examinera l’application possible du ‘diasystème’, proposé pour la première fois par Uriel Weinreich (1954), et développé par d’autres linguistes (Cochrane, 1959 ; Moulton, 1960 ; Pulgram, 1964). Cette analyse sera explorée en tenant compte des conventions de la recherche actuelle en linguistique arménienne, du paysage sociolinguistique contemporain et des applications pratiques pour le linguiste, ainsi que pour les locuteurs eux-mêmes.

Antonina Bondarenko (UMR SeDyL)

Au cœur de toute théorie linguistique se trouve la question de savoir ce qui constitue une phrase. L’objet de la présente étude est le phénomène controversé de la phrase averbale, i.e. structure dans laquelle le marqueur syntaxique typique du statut phrastique – le prédicat verbal – est absent. Persuadés que les contraintes linguistiques cachées dans une perspective monolingue peuvent émerger dans une comparaison interlinguistique, nous examinons le phénomène en russe et en anglais, deux langues aux propriétés typologiques particulièrement différentes en ce qui concerne le verbe. Nous intégrons les méthodes contrastives, de corpus et énonciatives, dans le but de (a) décrire les traits sémantico-pragmatiques de l’absence du verbe, propres à chaque langue, et (b) explorer les implications pour les théories existants. Grâce à un nouveau corpus parallèle-et-comparable de 1,4 million de mots et à une méthode novatrice de récupération automatique de l’absence (structures grammaticales ouvertes élusives), nous sommes en mesure de lever les limites de données imposées aux recherches précédentes et de revoir les comptes rendus existants. Les résultats nous donnent également de nouvelles bases empiriques pour défendre le statut phrastique de ces structures, et nous amènent à proposer un modèle de la phrase qui s’efforce d’être capable de rendre compte du phénomène averbal. Dans le présent séminaire, en plus d’esquisser la controverse de fond et notre cadre méthodologique multidisciplinaire, je résume les résultats descriptifs et leurs implications théoriques, y compris l’analyse de la structure informationnelle et de l’ellipse syntaxique, et je réfléchis des perspectives d’avenir des phrases averbales.

9 février 2023 - 9h30 - 12h30

Séminaire Plurilinguisme : effets linguistiques, enjeux sociaux

Resp.  I. Léglise et S. Manfredi
De 9h30 à 12h30

 

3 février 2023 - 14h00 - 17h00

Séminaire doctoral – Pratiques langagières – terrains, méthodes, théories

Animé par Isabelle Léglise et Valelia Muni Toke (INALCO, 2 rue de Lille, salle L0.01) et retransmis par zoom.

Rafael Lomeu Gomes (Univ. Oslo & UiT The Arctic University of Norway) Family multilingualism from decolonial and southern perspectives

The field of family multilingualism has been shaped in the past decades by various disciplinary traditions and their corresponding theoretical underpinnings and methodological approaches. More recently, the field has begun to embrace decolonial and southern perspectives, which is the focus of this presentation. Particularly, I draw on some concepts and lines of argumentation stemming from decoloniality, southern epistemologies, and southern theory to identify certain limitations of underlying assumptions in current investigations of language practices in the home. I will argue that taking the analytical vantage point of southern and decolonial approaches urges us to engage with local histories and epistemologies and to explore how these are shaped by local/global experiences of colonialism. In the first part of the presentation, I review studies of language practices of Indigenous peoples in contexts of settler and exploitation colonialism, families with members who have experienced forced migration, practices of family-making that question the traditional Western nuclear family model, and families engaged in transnational trajectories. In the second part, I will draw on examples of my published and ongoing research on multilingual families and media representations of unaccompanied minors seeking asylum in Norway to demonstrate that engaging with decolonial and southern approaches may advance the field of family multilingualism in ways that are worth exploring further.

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